Dîner entre souverains (Blanche et Morgause)

Désormais que sa chère mère Morgause (tant vénérée) était à présent de retour à Warminster, et que sa tendre épouse se trouvait bien mieux...Mordred eut l'irrépressible envie de faire organiser un dîner très spécial en leur honneur.
Ou lui même pourrait alors se retrouver entouré des deux plus puissant soutiens de sa cour, et de sa jeune personne.

L'être (hyper) affectif qu'était le roy prenait, en effet, souvent(?) l'ascendant sur "l'animal politique"...et cette soirée en serait la plus formidable et remarquable des illustrations.

Aussi, tout devrait être préparé, apprêté et agencé le plus parfaitement qui soit...ceci en témoignage de l'amour et de l'affection du souverain de ces lieux envers les deux êtres les plus chers à son coeur.

Et alors qu'une grande table était dressée (puis copieusement garnie) par quelques pages et servantes...
Mordred attendait, patiemment, dans l'anti chambre des vastes appartements royaux.
Ou devait l'y rejoindre son épouse et la reyne d'Austrasie.
Déjà...de savoureuses effluves venaient faire deviner au monarque l'étendue de la réussite des travaux de ses cuisiniers.

Il n'était pas le seul...puisque ce cabot d'Hector fit son apparition (en reniflant)...mais fut saisis au collet par son maître...avant qu'il n'ait put atteindre la tablée...et faire quelques désastres.
Prévenant tout début de protestation...Mordred se mit à flatter son fier (et gourmand) compagnon.

Patience mon gros!
Prends exemple sur moi.
Je meurs de faim moi aussi!
Alors...patience.

Proclama t-il en riant tout en...chatouillant (vivement) la brave bête.

La jeune reine d’orcanie avait prit congé des troubles orcaniens. Elle avait passé sa journée avec ses enfants. Elle consacrait une à deux journées à la petite Gwenaelle et les enfants afin des les éduquer. Cela lui changeait les idées.. Prenant le temps de les mettre au lit pour cette fois, elle se fit dire que son mari l’attendait dans la grande salle.

Elle se changea et arriva calme, dans la salle, ou elle dînerait avec la reine Morgause et son mari. Lorsqu’elle entra dans la salle la reine accueillit le cabot dans ses bras. Si Hector aurait pu placer des mots, il aurait dit qu’elle sentait le parfum de bébé. Il y régnait une odeur douce et maternelle. Elle l’attira vers elle et alla s’asseoir.

Bonsoir Mordred.

Caressant la tête du chien, elle réclama des grognements de plaisir du chien.

Mon bon Hector.

Ne manquait plus que la chère reine mère.

La reine regarda le repas et eu un bref sourire devant le roi. Il ne couchait plus avec elle et les deux semblaient se dissocier. Comme si tout les efforts émis n’existaient plus. Elle ne demandait rien de plus que de sa présence, mais il pouvait ce qui lui chantait. Elle sacrifierait son temps

Mordred daigna déposer un léger baiser sur les lèvres roses de son épouse et reyne, avant de la saluer.

Ma très chère...
Vous voici plus ponctuelle...que notre convive de ce soir.
Mais comme vous le voyez...Hector vous a déjà précédé!

Voilà une réplique qui ne manqua point faire rire son auteur lui même...qui après avoir flatté une dernière fois le crâne de ce bon cabot...invita Blanche à venir s'installer (à table) avec lui.

Ou il se servit une coupe de vin (odorant) avant d'en offrir une autre à la souveraine. Il congédia ensuite les servants encore présents.
Le damné tyran afficha, alors, son plus beau sourire.

A nous!...et au royaume.

Si seulement le bougre avait put se douter de ce qui se tramait (à cet instant même) en Gaurres...sans nul doute en aurait il avalé de travers...et se serait il quasiment étouffé.
Bref, de quoi lui faire passer le goût du pain, et du reste.

Mais pour l'heure rien ne viendrait altérer la si onctueuse douceur de cette magnifique soirée qui s'annonçait!
Pas même l'apparent "retard" de Morgause, ou encore...la présence d'Hector sous la tablée (déjà à l'affût du moindre os à ronger!).
Non pas! car c'était comme...
Se délecter, à n'en plus finir, de la plus exquise des hydromels!
Et Mordred entendait bien en profiter pleinement.
Les affaires d'Orcanie...attendraient.

La jeune reine d’Orcanie sourit au roi. Il était toujours plein d’attention. Elle savait pourquoi il était d’humeur.

Hector est toujours ponctuel. Demandez à votre fils, il vous le dira.

Arthur jouait souvent avec son chien préféré. Il adorait le cabot depuis que la reine avait fait l’entrée comme mère Officielle du prince héritier. Arthur avait désormais quatre ans. Il grandissait bien vite. Il lui semblait qu’hier était la naissance de sa fille.

A nous!...et au royaume.

La reine trinqua et sourit avant d’ajouter

Et Aux héritiers d’Orcanie.

La reine en exprimait sa fierté. Il était ses petits amours. La jeune reine se leva et offrit un doux baiser sur le front de son roi.

Vous me manquez.

La jeune femme sourit en voyant le cabot lui faire les gros yeux.

Toi aussi Hector. Mon très cher Hector.

Elle sourit et regarda le roi.

Tout va bien dans les affaires d'État?

Mordred ne pouvait que souscrire aux paroles de la reyne, évidemment.

Aux héritiers!...que le Seigneur les tienne en sa sainte garde...et protège notre royaume.

Et qu'en était il des affaires d'Orcanie? et bien voici :

Ma foi...rien d'alarmant pour l'heure.Bien au contraire!
Nous avons vaincu ces brigands de rebelles...et nous ne tarderons plus à les capturer.
Nos rapports avec les nordiques semble désormais normalisés...
Nous avons mâtés tous les renégats d'Orcanie...et il en sera bientôt de même en terres pictes, ou on me signale quelques mouvements, désordonnés, de rébellion.
La somme des tributs et taxations "octroyés" par nos alliés et vassaux...n'aura jamais été aussi...importante
Nos relations avec mon oncle sont des plus...harmonieuses.

Voilà une information qui réjouirait fortement cette chère Blanche...Le roy marqua d'ailleurs une légère pause et adressa un demi sourire entendu à son épouse.
Avant de reprendre.

Nous avons également établis une liaison plus directe avec le roy des Francs, Clovis...ce qui ne pourra que réjouir nos marchands et paysans. Notre commerce (ou négoce) ne peut que profiter de ce rapprochement.
L'Austrasie se reconstruit et se renforce graduellement...et deviendra prochainement, et effectivement, notre plus riche et puissant vassal.
Rome et la papauté ne cesse de louer nos efforts concernant la propagation de notre foi commune...de plus...

Ici Mordred sembla hésiter...comment la reyne prendrait elle la nouvelle suivante?...sans parler de la possible réaction de Morgause...heureusement, celle ci n'était pas encore présente! :p

Nous...avons enfin mis un terme au léger malentendu qui aurait pu...nuire à nos excellentes relations avec le saint père.
Aussi...L'ex évêque Florin sera...libéré puis renvoyé à Rome.
Son maître, le pape statuera sur son sort...
Nous sommes débarrassés de ce félon de la pire espèce, c'est l'essentiel.

Quoi que puisse penser Blanche ou même Morgause de cette décision...Le roy ne ferait pas chemin inverse.
Même si leurs avis comptaient à ses yeux...situation quelque peu délicate.
Mais ce n'était là qu'un détail!(?)

Nous tâchons, également, de resserrer nos relations, déjà assez étroites, avec Byzance.
Ceci grâce au prince Antinéous, qui est désormais le représentant officiel du Basileus en Orcanie...en remplacement du regretté monseigneur Phocas.

Une disparition (tragique) qui avait hautement chagriné le pourtant terrible souverain de ces terres...et sans doute la reyne s'en trouvait elle davantage affectée encore.

Maintenant que vous vous trouvez bien mieux...nous pourrons être ensemble plus souvent!
En privé, évidemment, comme ce soir...mais également lors de l'exercice de nos fonctions.
Et justement!...
Dès demain nous recevrons un certain...Sir Ellac de Pannonie je crois.
Un seigneur de guerre et..."ambassadeur" de fait de ses compatriotes...
Vous l'avez déjà rencontré je crois?!
Parlez moi de lui.

Ce curieux messire avait déjà la confiance de Talbot...qui louait ses méthodes de combattant hors pair.Cet Ellac pourrait s'avérer être très utile...afin de parfaire la formation des soldats royaux! Si cela s'avérait juste...le messire ferait fortune en Orcanie.
Et contribuerait donc...à la gloire du tyran!

Royale, plus mince que jamais, le reine Morgause fit son entrée dans les appartements privés de son fils et de sa belle fille... entrée contrariée quand elle entendit le nom de l'évêque qui avait voulu via cette tête vide d'Emerick l'expédier rejoindre son Créateur ou sa Créatrice....

Florin, elle eut voulu le voir défroqué et pendu au plus vite mais elle comprenait qu'Orcanie ne puisse indisposer Rome et le Pape... Chassant la pensée du vil prélat de sa tête elle entra vraiment, sourire aux lèvres en prononçant :

- Merci pour cette invitation mes enfants, elle me va droit au cœur comme tout ce qui vient de mon fils le plus chéri... elle adressa une œillade trouble à ce dernier avant d'ajouter à l'adresse de Blanche :

- Et de sa charmante épouse....

Elle prit place, sans faire d'inutiles efforts d'étiquette et poursuivit :

- Il était temps que nous nous voyons pour parler de ce que nous allons faire... ici et en Austrasie. Il va de soit mon fils que je peux laisser régner intendant sur ces terres qui seront très utiles à votre couronne...

Elle adressa à son fils un sourire aimant... et se tourna vers Blanche pour ajouter en toute innocence :

- N'est pas Blanche ?

Et Arthur s'en voit réjoui.

La jeune reine cacha son sourire dans sa coupe. Elle connaissait bien Arthur Pendragon. Mordred jusqu'à nouvel ordre était le seul héritier potentiel.

Ainsi soit-il pour l'ex évêque. Le pape sera plus clément selon les reproches et ne nuira jamais à l'Orcanie. Ses brebis sont désormais bien gardé sous l'oeil veillant du père Maelhrys et Agravain.

La reine regarda le roi.

Un homme parmi tant d'autre, mais s'il le fallait, je lui ferais confiance et mettrais ma vie ente ses mains. Nous pouvons lui faire confiance.

C'est un homme digne et qui ne trahira jamais qui que ce soit. Mais nous n'avons guère parlé de lui, lorsque je l'ai rencontré.

La reine oubliait rarement . Elle osa même se piler sur le pied, pour éviter de regarder Morgause avec un air qui lui était déplaisant. Blanche avait changé et parfois semblait apte aux comportements étranges et haineux par endroits.

A force d'y mettre des intendants, ils prendront de force le trône et sa Majesté devra encore éliminer des pions de la politiques.

Ils finiront par percés la félonie habituelle et les échanges économiques en seront affectés. Ce que personne ne souhaite réellement.

Mordred se contenta d'acquiescer à l'écoute des paroles de la reyne...il avait grand hâte d'en savoir davantage sur ce guerrier barbare.

Morgause fit enfin son apparition, et ce à la plus grande satisfaction de son fils bien aimé.

Et nous sommes heureux que vous ayez accepté notre invitation, ma mère.
Comme je suis ravi d'être ici en compagnie des deux êtres...qui me sont le plus cher.

La reyne mère ne perdit guère son temps et évoqua sans tarder l'avenir immédiat de l'Austrasie...tandis que Blanche faisait l'étalage d'une certaine...paranoïa.
La réaction de Mordred ne se fit point attendre.

Le châtiment réservé aux traîtres est, je le crois, suffisamment cruel pour en dissuader plus d'un!
De plus...j'ai parfaitement confiance en ce sir de Metz. Il me parait trop benêt pour faire preuve d'une quelconque...malignité.
Pour ce soudard de sir Simon...je crois que ma mère en répond.(*et pour cause*)
Tandis que cette crapule de Toxandrie...mes espions le surveillent de fort près.
A peine songerait il à esquisser le moindre geste de félonie...qu'il serait écrasé sous la semelle de mes chausses!

Inutile de préciser que Mordred méprisait profondément tout ce qui pouvait ressembler à un austrasien...comme le loup méprise l'agneau qu'il aime pourtant à croquer.
Et surtout...le premier d'entre eux.

Il est d'ailleurs étrange, mais révélateur, que vous n'évoquiez pas le nom de votre bon époux...en parlant de la destiné de votre royaume.
Avec raison! nous ne souhaitons point le malheur de l'Austrasie.

Un brin d'humour...avant la véritable charge.

Ce scélérat a osé quitter la cour, pour une raison inconnue, sans solliciter mon accord!
Soyez certaine que cette faute sera réprimée comme il se doit!
Et puis...savez vous seulement ou se trouve cet irresponsable?

Voilà une simple question qui sonnait comme un reproche, y compris pour Morgause même.

La reine mère eut un sourire aimable envers Blanche qui doutait des intendants, pour Morgause l'intendant d'Austrasie ne représentait que peu, il n'était qu'un pion choisi par elle et représentant les grands vassaux qui eurent détesté la main mise totale de la mère de Mordred sur leur grand royaume.
Elle répondit donc à la jeune reine et à son époux :

- Blanche, je ne crois pas que le sire de Metz ait âme de félon, j'ai besoin auprès de moi d'un représentant de ces hauts vassaux austrasiens, ce sont eux qui firent de la famille de mon époux les rois d'Austrasie...
Elle but à sa coupe avant de finir :
-Mais rassurez-vous, ma bru, je compte contrôler tout en ce royaume qui peut devenir le plus prospère de vos vassaux... Metz est et restera mon serviteur, un serviteur honoré de par le titre d'intendant mais un serviteur...

Elle réagit moins aimablement aux déclarations de son fils, sentant que ce dernier n'en avait pas fini avec cette haine qu'il éprouvait pour son beau père... haine qui avait, elle le savait, sa source dans la relation que Marth avait eut avec feu la reine Ophélia, cette peste d'Auray...
Elle encaissa les reproches, se contraignant à ne pas exploser à la figure de son rejeton adoré, si adoré, en lui répondant en premier lieu sur ses amabilités introductives :

- Je suis heureuse de vous retrouver, vous mon fils adoré et vous ma bru chérie en vos appartements... sachez qu'après les épreuves subies il est réconfortant de retrouver une famille unie et aimante et ces lieux...
Quand à Marth, mon fils, il est en mon pouvoir...
Elle jeta un regard implacable à son fils avant de poursuivre :
- je crois qu'il est en mission pour ma sœur, votre tante et grande prêtresse, quelque part en Bretagne... et j'en suis fort aise.
Laissez moi gérer le problème Marth, mon aimé, il convient d'user de douceur pour m'épargner un nouveau soulèvement sur le continent.... Laissez moi faire de votre demi frère le roi légitime de vos vassaux, laissez moi en devenir régente, avec Alicia de Blaye s'il le faut...

Elle avait énoncé ses projets d'une voix ferme, assurée, elle n'était et ne serait jamais en position de vassale suppliante... Morgause ne suppliait jamais, même pas un bourreau saxon.

HJ: Comme toujours c'est Morgause qui cerne le mieux les personnages ^^

Après le petit discours de sa très chère mère...Mordred la cingla d'une oeillade aussi irritée...qu'empreinte d'une certaine ironie.

En votre pouvoir? vraiment?!
Vous ne savez ni ou il se trouve ni pour quelle raison précise!
Morgane devra donc m'en répondre.

Et ceci affirmé le roy se plut à jeter un peu de ses restes de volailles à son cabot favoris, toujours sous la tablée.

Que ces ingrats d'austrasiens ne s'avisent pas de me mordre la main...où celle ci ira s'abattre sur leurs vilaines trognes!
Quant à Marth...permettez que j'exerce mon droit de suzerain...comme je vous autorise à régner sur l'Austrasie.
Bien qu'après tout...l'éloignement du satyre de son royaume...soit salutaire...pour celui ci.

Et le tyran leva sa coupe...sur ces "bonnes" paroles.

Morgause faillit une fois de plus mordre son fils ou balancer un coup de pied au chien, mais elle préféra sourire, en levant sa coupe de vin à son fils.
Toutes ses actions, le moindre de ses gestes était pour lui, pour sa gloire, tout cela pour qu'un jour son fils, le bel et intelligent, le grand et impitoyable Mordred soit le plus grand des rois...

Elle le savait, elle ne doutait pas qu'il le sache. Il est vrai que la maman du roi d'Orcanie n'était pas facile, elle était trouble, agressive, traitresse envers tous sauf un, séductrice et venimeuse... mais c'était une mère aimante, peut être un peu trop aimante.

Elle décida de laisser sa sœur se débrouiller pourquoi elle avait lancé le preux Marth sur une vague île de Bretagne, Morgause savait que sa sœur n'avait rien à craindre et remettrait son neveu à sa place... de neveu

Elle choisit donc uniquement de rire à la "plaisanterie" de son fils :

- Mon adoré, je suis tellement heureuse que tu m'approuves...

Elle repris un visage grave avant de poursuivre :

- L'Austrasie est donc mon terrain de chasse, il va de soit que j'y appliquerai ce que tu souhaiteras... avec mes méthodes qui ont fait de toi le roi d'Orcanie.... et qui, petit incident d'enlèvement mis à part, ont toujours donné d'excellents résultats. Il m'arrange que Marth soit en "quête", c'est noble, c'est viril et cela me place comme régente de facto... comme une gentille dame qui gère le domaine de son époux en quête... elle sourit puis soupira de nouveau ce "gentille dame".

La reine d'Orcanie ravala ses répliques au fond de sa gorge et soupira. Elle n'était pas d'humeur à parlementer avec les deux royaux personnages qui se tenaient devant elle. Elle connaissait ces regards. Elle aurait pu ne pas faire partie de ce souper et cela lui aurait plus.

Parfois même les pions sont redoutables.

Ou exécrables. Blanche n'avait rien à faire en parlant ainsi. Prenant sa coupe, dans les main et la portant à ses lèvres, elle soupira intérieurement.

Jamais les contrées de Bretagne n'auraient connu de repos. Elle savait une chose, qu'elle devait faire attention à ses propos.

La bru chérie esquissa un mince sourire,mais rien de plus. Elle était incapable de placer un mot quand ils étaient les deux ensembles. Si elle avait repris le contrôle sur son comportement et qu'elle s'impliquait auprès de Mordred, avec Morgause, elle n'avait plus le même mari.

Hector vint quémander des caresses près de la reine et elle lui gratta les oreilles. Le cabot se faufila dans les couloirs et prit la direction de la chambre des héritiers. Blanche avait remarquée que le chien s'endormait avec l'un des enfants.

L'Austrasie a toujours été votre terrain de chasse.

Et malheur aux petites bêtes qui n'avaient pas à poser leurs mains sur le trône.

"Mon adoré, je suis tellement heureuse que tu m'approuves..."

A ces mots Mordred s'apaisa complètement, comme un chaton que l'on flatte, un peu plus...et il ronronnait.Il se contenta de saisir la main droite de sa mère avant de l'embrasser.Pour ensuite ajouter ceci :

Votre chère Alicia...
Elle semble rétive à notre autorité?!
Et fort prompte à la contourner!...en s'appuyant sur Arthur...ou Rome, via son époux.
Cela m'inquiète.

Ceci dit...le roy, qui n'avait pas encore relâché la main de Morgause, resserra davantage sa douce étreinte, puis fixa l'intéressée, tout sourire (rictus carnassier).

Raccourcissez donc sa laisse!...*à cette chienne galeuse*
A défaut de pouvoir la museler.
Faites le!...ou je le ferai moi même.

Mordred "libéra" (un peu vivement?) la main de sa mère afin de pouvoir s'emparer d'un morceau de viande et de le dévorer à pleines dents.Le damné tyran semblait plus satisfait et épanoui que jamais...et tout en mastiquant poursuivit, presque doctement :

Je n'ai pas plus confiance en elle que son écervelé de frère!
Alicia ne souhaite plus jouer le rôle de co-régente? et bien exhaussez donc son vœux le plus cher! et je ne veux point voir des proches à elle occupant des charges d'importance.
Blaye devrait lui suffire!...
Blaye, l'un des territoires les plus riche du royaume, qui devra par conséquent...nous donner davantage...en tributs.

Voilà qui était décidé.Et puis...une femme avec certaines responsabilités! et puis quoi encore? (Marth régnant concrètement?! :p)...et Morgause (dites vous?) mais...politiquement parlant celle ci perdait la douceur (et les faiblesses-?!-) de son sexe.Cas hautement particulier!
Et le despote se désaltéra goulûment...avant de manquer avaler de travers.

"Parfois même les pions sont redoutables."

Mordred dirigea son regard le plus noir en direction de la reyne...pour enfin...offrir son meilleur sourire (forcé?).Que voulait elle dire...exactement? avec elle il était parfois difficile de tout saisir.

Oui...même le pion à son utilité, son importance et...sa valeur.
S'il se contente d'obéir et d'agir...dans son propre intérêt.

Le roy s'essuya le coin des lèvres avec sa serviette...et fronça les sourcils à l'écoute de la seconde "petite phrases" de Blanche.
"L'Austrasie a toujours été votre terrain de chasse."
Était ce un simple constat? (qui rapportait les propos mêmes de Morgause) ou, également, une sorte de...demi critique(?)
A vrai dire...Mordred estimait les dires premiers de sa mère très légèrement..."impropres", et ce même en privé.
Ici en "recadrant" la souveraine d'Austrasie...il ferait "taire" son adorable épouse...tout en affermissant son autorité personnelle, à bon compte.

Terrain de chasse? non nous ne pouvons et devons point dire cela!
En aucune façon sommes nous les prédateurs de l'Austrasie, mais bien leurs protecteurs!
Protecteurs vigilants et exigeants, mais dévoués et...aimants!
Comme les parents d'enfants méritants mais...parfois un peu turbulents.
Car après les avoir sauvés de leur pire cauchemar, ce dragon maléfique...nous avons recrées leur univers familier.

Mordred esquissa un fort doucereux et auto-satisfait petit sourire...avant d'achever :

Nous sommes donc, au contraire, le berger bienveillant protégeant ce royaume des loups le menaçant...et protégeant, si besoin, d'eux mêmes...les pauvres brebis parfois...égarées.
Sachons user de notre bâton afin de montrer la voie, surtout, et (hélas!) punir, parfois.
Pour enfin...mieux récompenser!

Une image fit davantage sourire le présomptueux monarque : sa petite personne dans la position du fort sage berger (une très belle bergère nommée Blanche à ses côtés)...et derrière les moutons austrasiens, (dociles sous la contrainte), les poursuivant pour mieux les guider, deux magnifiques chiens-loups : Morgause et Kadoudal.
Et Marth? en satyre joueur de flûte incapable de faire autre chose que...se distraire. (allez hop, coup de crosse dans la tête et pied au derrière! :p)
Ah le splendide tableau champêtre que voici! parfait reflet d'une réalité certaine et indépassable!
Mais justement...
Hector le molosse n'était plus là!...et son maître le siffla...sans succès.
Ce qui le fit...bien rire.

Des Orcades à l'Austrasie...en passant par Warminster, on accourt ventre à terre au moindre signe de moi!...et...
Mon cher ami à quatre pattes me fait soudainement faux bon!

Toujours aussi guilleret et les yeux brillants de malice Mordred interrogea la reyne :

Peut être savez vous...ou ce damné cabot se terre, habituellement?!

Car les chiens aussi pouvaient parfois se montrer "vagabonds".Tout comme le sir Marth, à qui son suzerain devra infliger correction...alors même que jamais! il ne ferait le moindre mal à son brave Hector...ça non!
Plutôt battre à mort un vil être humain!...au hasard...qui vous savez tous! :p

Morgause allait répondre à Blanche sur les pions redoutables et le terrain de chasse... mais son fils très en verve le fit à sa place. S'il n'avait fait que cela cela aurait relativement plu à sa mère, mais il faisait plus...
D'une part il contestait une fois de plus l'attachement de sa mère vis à vis d'Alicia de Blaye... Alicia, Morgause l'aimait au fond, elle avait besoin de cet appui de la puissante vassale et sœur de Marth, la co-régence avait donné au gouvernement de Morgause une légitimité devant laquelle peu avaient osé relever la tête.

Néanmoins, son fils semblait détester tout le sang de la famille royale d'Austrasie légitime et, en fine mouche, la reine savait qu'elle même ne pouvait s'opposer à son fils en public... même si ce public était pur l'heure réduit à Blanche. Elle choisit donc de ne pas affronter le gamin pour lui répondre :

- Pour ma part, j'estime avoir besoin d'avoir une alliée en la sœur du roi d'Austrasie et quasi première vassale du trône... et épouse du Grand Protecteur du royaume mais il va de soit que j'honorerai la volonté du suzerain du royaume... en laissant la comtesse filer un doux amour à Rome avec son somptueux et fat époux.

Elle ne fit aucune remarque quand il retira sa main et continua d'une voix un peu froide :

- Quant au tribut... Alicia, son époux et moi même contribuons à la renaissance de l'Austrasie toute entière et cela coûte à reconstruire ce genre de pays... Nathan passe son temps à me parler de forteresses en ruine, de villes rasées, de champs à ensemencer... Il me faut trouver des fonds pour cela et Blaye paye plus que sa part... Mais si vous le souhaitez, mon suzerain, nous pouvons présurer le royaume... Un temps emplir vos caisses et faire table rase de nos dépendances continentales...

Elle annonça cela comme un possibilité parmi d'autres et pensait que si son fils estimait qu'il faille le faire elle le ferait...

Après cela elle voulu se lancer aussi sur Blanche, mais sans méchanceté... mais le discours qui fit son rejeton sur le berger et la bergère la prit de court...
Il serait même honnête de dire qu'il la déconcerta. Elle ne put refréner un regard fort perplexe sur son fils qui avait l'air de croire à son propre discours, qui semblait forger avant terme pour l'Histoire une stature incroyable de bon samaritain berger si chrétienne qu'elle en était imbuvable...
Par sagesse et pour ne pas froisser ce nouvel apôtre, Morgause ne répondit pas et fut même heureuse que son fils reporta son attention sur son chien... Elle reprit un regard aimant, attendri... de pure composition. Mordred l'inquiétait... Non qu'elle le jugea fou, jamais l'aimante et dévouée Morgause ne l'eut même pensé. Mais il lui faisait peur... quelquefois par sa mégalomanie qui lui faisait oublier les aspects pratiques de tout gouvernement efficace. Elle pouvait comprendre sa haine de Marth, elle pouvait admettre sa volonté de devenir le roi des rois, volonté qu'elle avait en grande partie contribué à forger mais la démesure, l'oubli de la rouerie et l'intransigeance de son fils l'inquiétait... elle se promit d'évoquer cela avec Kadoudal, seul qui put être mis dans la confidence.

HJ: Même Morgause est d'accord avec moi!!! Very Happy

hj : Bon ça va j'ai pigé! Momo sera moins gourmand pour les tributs alors! Razz

On va attendre que la bête se redresse un peu plus (l'Austrasie) pour la tondre! Twisted Evil

hp : qu'il vienne me réclamer un tribut le Momo je l'attends le pieds ferme...et aussi avec une facture spéciale pour le sauvetage de sa niéce. Twisted Evil

hj : Ouè faut que j'arrête d'être si ingrat...trop austrasienne comme attitude! Razz

Un gras ? ^^ non non pas qu'un! Le gras c'est la vie. La vie c'est l'Austrasie...et je sors vite fait bien fait loool

HJ: Un gras? Nan au contraire j'ai perdu du poids ^^

Le flood Ailleurs svp

Blanche d'Orcanie a écrit:: Le flood Ailleurs svp

merci ma belle tu m'ôtes les mots de la bouche ... enfin les doigts du clavier !
on répond mon doux momo, ou ma douce Blanche ! (zut je me trompe de perso, ce message est morgausien !!!)

Blanche restait sereine, elle était capable de tenir bien longtemps.

Co-régente ou non, nous lui devons le respect. Dois-je vous rappeler que votre nièce est revenue en Orcanie saine et sauf. Et qu’elle aurait pu finir comme une vulgaire servante de bordel. Nous savons tous deux que la relation entre vous et Gwen est encore plus forte, que celle d’une nièce à un oncle ou d’une fille à son père.

L’appétit de Blanche était rare, elle s’en tenait à quelques morceaux, mais se délectait du vin. Elle savait que Mordred avait été de mauvaises humeurs, puisque Blanche avait tenu secret, pendant plusieurs jours, le secret d’Alicia.

Elle avait été la seule en Orcanie à savoir que la petite peste était de retour. Mordred avait du se sentir léser de savoir, par après qu’elle avait avisé le grand oncle de ce dernier. Car si Gwenaelle était précieuse, elle l’était pour le Pendragon aussi. Arthur avait vieilli depuis le départ de sa petite nièce.

Son époux était un hypocrite, elle avait toujours mis ce défaut de coté, mais avec le temps, elle se rendait compte que cela faisait parti de la vie de tous les jours. En privée, il vous murmurait des mots doux, et ensuite, il vous aspergeait l’huile pour vous brûler aux yeux de tous.

Lorsque le pion atteint le sommet de sa quête, il devient ce que le joueur désire et c’est la qu’il devient dangereux.

Elle avait terminé ses dires et les yeux de son époux lui faisaient ni chaud ni froid. Elle était très calme et point soucieuse.

Elle ravala son commentaire au sujet du cabot. Peut-être se laissait-il des discussion de son maître.

Hector? Le pauvre a du se lasser et est parti vers les héritiers. À cet heure, ils dorment tous à poings fermé, mais voila plusieurs matins que je le trouve dans le lit de Arthur.

Elle trouvait la scène adorable chaque matin qu’elle réveillait son petit prince dont elle avait appris à aimé. La reine avait retenue une réponse salace.

Arthur n’a pas pris de temps pour apprivoiser votre cabot, Mordred

Mordred commençait à penser que son épouse et sa mère s'étaient concertées afin de faire la morale à leur très cher suzerain!
Agacé il projeta rageusement sa serviette devant lui...sa coupe fut mise à bas...et un très léger filet pourpre alla s'étaler sur la table.
Le tyran semblait très irrité, et pas seulement d'être contrarié...mais surtout...que ses "contradictrices" puissent avoir raison.
Voir même...de ses propres emportements.

Fort bien!
Alicia est une fichue drôlesse...estimable, et utile!
Bien! j'en conviens!
Mais que nous lui soyons redevable ne justifie pas...ses éventuelles..."menées"!

Paranoïa? sans doute, un peu...et méfiance irraisonnée envers les rejetons de feu le roy Théodoric qu'il maudissait.Aussi, tout venant de leur part était amplifié et sur-interprété.Et un manquement mineur (voir accidentel) devenait affront et insulte.

Blayes paiera davantage!...quand Blayes le pourra.
Et nous ferons...nous aussi davantage afin de parachever au plus vite...le redressement complet de l'Austrasie.

Voilà! c'était sans doute tout cela que Blanche et Morgause souhaitaient l'entendre dire!
De son point de vue (particulier)...lui le souverain d'Orcanie, leur seigneur, leur maître...devait non seulement les écouter, les consulter...mais aussi, forcément, se ranger à leurs vues et aller dans leur sens! (immanquablement!?)...
Morgue féminine! dirigisme! enrobé de pseudo-maternalisme affectif!
Mais que ne ferait on pas pour avoir la sainte paix? même le pire des despotes!

Et...est ce tout?
Ou aurais je maintenant...à endurer d'autres réflexions, d'autres reproches de votre part?!
C'est à croire que rien ne trouve grâce à vos yeux...dans mes décisions!

Il va sans dire...que Mordred excellait dans "l'imitation" du gamin pris en faute, et fort courroucé de l'être.
Le tyran...criant à l'injustice.
Mais en définitive...satisfait d'être "recadré" par ceux (celles) qu'il aimait.
Allez comprendre!

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» Discussion entre Marth & Morgause... (Pv hein ;) )
» [ Chambre des souverains ]

*Dîner entre souverains* (Blanche et Morgause)

Dîner entre souverains (Blanche et Morgause)